Au moment où le style hypster et les barbes redeviennent tendances, le métier de barbier renait de ses cendres. En effet, si ce métier existe depuis plusieurs siècles, ces dernières années, il est devenu de plus en plus à la mode. Toutefois, très peu de gens savent que dans son historique, cette profession était intimement liée à la médecine. Autre fait étonnant, le métier de barbier fait partie de l’un des plus vieux métiers qui existent, en tout cas, en France. Grand angle sur cette activité assez éclectique et son histoire.
Entre médecine et coiffure
Sur les dessins préhistoriques des grottes, les hommes étaient rasés. Cet indice est la première grande preuve que les hommes se rasaient déjà à l’époque. Par déduction, le métier de barbier a été créé très tôt dans l’Histoire au sein des différentes civilisations. Par ailleurs, aussi improbable que cela puisse paraître, au Moyen âge, les barbiers étaient aussi considérés comme des chirurgiens. Un barbier avait ainsi la légitimité d’exercer certains aspects de la médecine.
On aurait sans doute du mal à l’imaginer de nos jours mais les barbiers d’antan se servaient de leurs instruments pour faire de petites opérations. Ambroise Paré, le parrain de la chirurgie en France était lui-même un barbier ! Bien entendu, les tâches médicales qu’ils faisaient étaient assez simples. Néanmoins, à l’époque, réduire des fractures, arracher des dents, distribuer des cataplasmes et des emplâtres n’étaient pas donné à tout le monde.
La Profession de barbier en France
Si, comme dit plus haut, le métier de barbier était déjà présent en France au Moyen âge, sous l’ancien régime, il a pris un tournant différent et s’est un peu plus développé. La tendance en matière de coiffure de l’époque a fait naître plusieurs spécialisations dans le métier. Dorénavant, on distinguait premièrement les barbiers classiques, aussi connus sous le nom de « barbiers-barbants ». Puis, venaient les barbiers perruquiers et enfin les fameux barbiers-chirurgiens. En 1673, sous Louis XIV existait même les barbiers-baigneurs-étruvistes-perruquiers. Tout un programme !
Plus tard, avec la découverte des microbes et de l’utilité de la stérilisation, la pratique de chirurgie par les barbiers s’est estompée. Le métier de barbier s’est contenté des soins : coupe de la barbe et des cheveux, ainsi que celui de visagiste. Bien que ce gagne-pain est resté indispensable au fil de l’Histoire, ces dix dernières années, il semble avoir pris de l’ampleur pour connaître une sorte de revival. Une clientèle plus fashion et plus importante en nombre est apparue qui apprécie de se faire chouchouter à l’ancienne. Dans les rues de Paris, le nombre des barbiers a même doublé depuis 2016.